15 décembre 2021 18h30 | → | 17 décembre 2021 18h00 Exposition en présence de l'artiste |
18h30 | à | 20h00 Vernissage |
Installation visuelle et IA du 15 au 17 déc // Entrée gratuite aux horaires d’ouverture de l’Espace Mendès France
Vernissage le mercredi 15/12 18H30 // Salle Galilée
L’artiste Marianne Vieulès sera présente pour vous accueillir
Cette installation est un face à face entre deux intelligences artificielles nourries respectivement par les textes de Ada Lovelace et Lord Byron. Elles esquissent une discussion qui n’a jamais eu lieu de leur vivant entre la premier.e programmeur.euse de l’Histoire et son père, le poète romantique anglais.
Dans l’installation immersive, les spectateurs peuvent écouter cette discussion générée en temps réel par les réseaux de neurones, comme s’ils surprenaient deux machines autonomes à voix de synthèse en pleine conversation, dans un anglais réinterprété. L’échange s’imprime en
direct sur le papier d’un sismographe, tout comme les ondes sismiques produites par les mouvements des spectateurs dans l’espace de l’installation, laissant une trace de leur passage dans l’œuvre.
Une vidéoprojection éclaire l’espace : un volcan, au départ endormi, évolue lentement. Cette image est générée en direct à partir de vidéos de plusieurs volcans. Ce volcan est le troisième personnage muet de l’installation : il incarne le Tambora, entré en éruption en 1815, même année de naissance que Ada Lovelace. Situé sur la ceinture de feu du Pacifique, ses explosions furent entendues à plus de 1400 kilomètres de distance, ses cendres envoyées dans la stratosphère provoquèrent une année sans été, un hiver volcanique qui dura en réalité 4 ans.
Le nuage recouvrit la totalité des deux hémisphères. Lors de cette période, Lord Byron décrivit de nombreuses fois le ciel dans ses poèmes, sans savoir que sa couleur était due aux nuées ardentes du Tambora. Aujourd’hui, les écrits et peintures romantiques sont considérés comme les seuls témoignages historiques des effets de cette éruption.
Marianne Vieulès vit et travaille sur Terre. Diplômée de l’École européenne supérieure de l’Image de Poitiers, elle manipule plusieurs niveaux de vérités dans tous ses travaux et notamment une vérité un peu mystérieuse et flexible, qu’elle atteint à travers l’imagination et la fabrication. Avec beaucoup d’humour, elle raconte des histoires, utilisant différents médiums, tels que la vidéo, l’installation, l’écriture, le jeu, l’électronique, la programmation et le feu d’artifice. Au cours de ses aventures, elle va seule dans l’espace, joue au baseball avec des acteurs.rices hollywoodien.nes pour invoquer des objets volants non identifiés, organise des expositions dans des trous noirs. À travers un département de recherches et création qui s’intitule Un lieu à soi, elle réhabilite les femmes invisibilisées de l’histoire de l’informatique via des médiums numériques, multipliant les moyens et équipements par lesquels les fantômes peuvent se manifester.
CRÉDITS:
Chargée de production & soutien artistique : Véronique Béland
Développement informatique et électronique : Frédérick Largillière
Mécanisation du sismographe : Fablab Les Usines
Conception des éléments de scénographie : Fablab Les Usines
Impression de l’édition : Countach studio
Une coproduction Le Lieu Multiple – Espace Mendès-France Poitiers, Université de la Rochelle
et La Métive, dans le cadre du contrat de filière arts plastiques et visuels en Nouvelle-Aquitaine (ministère de la Culture, région Nouvelle-Aquitaine et réseau Astre).
Ce projet a également reçu le soutien du ministère de la Culture – Direction régionale des affaires culturelles de Nouvelle-Aquitaine (Aide individuelle à la création, année 2021).
L’artiste tient à remercier l’École européenne supérieure de l’image pour l’aide apportée au département de recherche et création Un lieu à soi.
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